5 bonnes raisons de tomber amoureux de Fragonard

5 bonnes raisons de tomber amoureux de Fragonard

On evoque que Fragonard pourrait i?tre le peintre de la frivolite. En realite, Jean-Honore de son prenom, reste bien plus que cela. Non seulement la peinture dite licencieuse ne representerait que 20 % de le oeuvre, mais il nous offre 1 temoignage fin, subtile, doux, drole et desfois violemment realiste d’une epoque ou le libertinage n’est jamais qu’une question de sexualite debridee, d’hedonisme ou de morale conventionnelle quelque peu bafouee, mais bien une philosophie.

Oui, car au XVIIIe siecle, le libertin est libre penseur, s’affranchit de regles, d’etiquettes, de morale religieuse et. se confond ainsi parfois dans ses plaisirs. Premiers amours, legeretes romantiques, peintures erotiques qu’on dissimule : avec ses couleurs et ses touches de pinceaux impulsives Fragonard conjugue les questions de moeurs de toute une epoque.

Emblematique des annees qui precederent la Revolution francaise et eleve de Boucher, son nom ne vous parle probablement pas pour autant. A moins de devenir un expert ou un veritable feru de peinture du siecle des Lumieres. Car tout reste la : avec l’ouverture de l’esprit, vient celle de l’intimite, mais aussi celles des pensees et des moeurs. Fragonard le vit, Fragonard le peint.

Jusqu’en janvier, le Musee du Luxembourg nous l’offre “galant et libertin”.

“Il aborda l’ensemble des veines du bonheur”. Tout est evoque.

On vous donne 5 bonnes raisons d’aller consulter et apprecier chacune des variations de l’amour : une evolution de l’artiste et de son travail entremelee a celle de des heures.

Jean-Honore Fragonard, Notre Baiser.

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On adore ainsi la passion du Baiser : son partage, l’emotion suscitee via une peinture ou l’enlacement reste foutu en lumiere. Fusionnel et tendre, la ou d’autres voient “les moeurs brutales en campagne”.

La part “Mes amours des Dieux” quant a elle, nous porte litteralement vers d’autres horizons. Temoignage de l’admiration i nouveau portee a la mythologie et ses fables, ses nymphes, ses plaisirs, le hedonisme au sommet voluptueux. Notre autre coup de coeur Afin de ces premieres salles : L’aurore triomphant une nuit, ou Au moment surgit d’une nuit lanscive, ou l’amour survient, ou il est doux, naif, jeune. Pourtant Fragonard, ainsi que les libertins Afin de qui il realise ces commandes, adopte nos codes d’une belle galanterie Afin de peindre des quetes hedonistes. Mes dieux sont sensuels, erotiques. On reste dans un jeu de duperie, dans la malice.

Jean-Honore Fragonard. L’Aurore triomphant une Nuit. Vers 1755-1756. Huile dans toile. Boston, Museum of Fine Arts, acquis grace aux donateurs et a l’echange d’une oeuvre donnee via Laurence K et Lorna J. Marshall.

Notre peinture type pourrait au passage etre Le Colin-Maillard . Mise en avant des la premiere salle, elle accroche notre regard. Peinture pastorale, certes, mais nullement que . Notre petit bergere a legerement souleve le bandeau, elle triche quelque minimum. On la remarque a ca de tomber d’une scene. de tomber dans nos bras . et le sait tout a fait. Qui plus reste on note le tissu de sa tunique comme des petales de rose. le symbole du sexe feminin (qu’on retrouve d’ailleurs sur de nombreuses peintures de Frago).

Vous voyez ? Ici, bien reste au detail. Dans ce qu’on ne voit gui?re au premier abord. Dans un jeu discret et sensuel.

Beaucoup plus classe, bon nombre plus subtil et spirituel.

Tout chez Fragonard est plein de sous-entendus. Rien que ca, on adore. Il fera litteralement vibrer les jeux de l’amour devant nous.

La, coup de coeur pour la decouverte des planches Afin de . les Contes (libertins) une Fontaine ! On le savait bien fute avec ses fables contournant la censure, ainsi, beaucoup, pour ceux qui ne nos auraient toujours pas lus ou vus, l’exposition nous apporte ce doux ravissement d’observer bgclive avis ses contes libertins, dont Fragonard s’interessa a l’illustration. Et oui : s’il suggere, il sait aussi montrer ! Et ca, a l’epoque, ca ne se fait nullement voyons.

On est aussi au milieu du siecle, ainsi, Notre litterature libertine fera bien plus que le entree dans le milieu. Les ouvrages licencieux seront 1 succes. Cela va d’ailleurs de paire avec la pratique en lecture qui se repand. La i nouveau, Fragonard met la femme c’est parti. Celle qu’on pense inferieure, lit, et cela deplait fortement. Surtout quand il s’agit de romans : un veritable crime contre sa morale ! Entre La nouvelle Heloise de Rousseau ou nos Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, croyez-le bien, il y a de quoi faire. Dans Le Billet doux mais aussi J’ai lettre d’amour, c’est une telle lecture vue comme corruptrice, amoureuse et prohibee, a savourer en catimini que depeint notre Frago !

Executes a la pierre noire, l’exposition nous laisse observer, ainsi, pas qu’en coin cette fois, une serie de 42 feuillets tout d’un fond prive de New-York ou encore de feuilles du Petit Palais. On a La Clochette ou bien Notre Bat : une scene d’adultere au milieu des artistes peintres. Un artiste peint un ane sur le sexe de son epouse, afin de s’assurer de sa chastete durant le absence, a son retour, un confrere a ajoute un bat a l’animal. Sur l’image de Frago, le corps en femme devient la toile blanche. Une creativite libertine donc.

Sur d’autres esquisses ou toiles, Fragonard a avec les sens. Demonstrative et effusive une technique parvient a nous mener au coeur d’une fusion, d’une passion erotique. On est dans l’intrigue, le voyeurisme et l’emotion. Vivante, elles ravivent le joie sensuel. On regroupe des lors que cette imagerie se passait sous le manteau. ou se retrouvait dans les boudoirs.

La teinte mauve, choisie en une telle rentree Afin de des expositions d’artistes de ce siecle au Grand Palais et au Musee du Luxembourg, evoque l’atmosphere de ces fameux salons et boudoirs. L’aspect minimaliste du “petit” Musee du Luxembourg, nous mene tout d’un espace a votre autre d’un petit appartement. nullement a l’abri des regards curieux.

On suit l’evolution de Fragonard et des moeurs de l’ensemble de ses contemporains, mais c’est chaque fois l’excitation, le ravissement non dissimule de connaitre ce que celui-ci pourrait se cacher au futur detour, a Notre prochaine salle, sans porte close.

Vous etes transportes au sein du boudoir. Chacun est amene a explorer cet espace prive ou paraissent diffuses secretement les livres, des feuillets, des peintures et croquis sulfureux : on devient le voyeur. C’est voulu avec Frago, c’est pense avec le Musee. C’est du genie.

Le visiteur participe a ces rencontres, a ces histoires volages, a ces passions a la derobee, ainsi, ca, Frago, il apprecie. Pour votre roi une mise en scene en peinture (ces tableaux nous racontent de vraies petites histoires), le musee realise un hommage avec une visite imaginee tel une mise en abime.

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